vendredi 11 mars 2011

François Morellet (2nd semestre) ANAIS MATHIEU

Exposition de François Morellet au centre Pompidou
"RÉINSTALLATIONS"


L'exposition des oeuvres de François Morellet si tient donc à Beaubourg et a lieu du 2 mars au 4 juillet 2011. Il s'agit de sa 455e exposition personnelle.


François Morellet est né en 1926 à Cholet.
Après une courte période figurative, il parvient à l'abstraction en 1950 sous l'influence de Pierre Dmitrienko (1925-74). Il pratique alors une peinture très dépouillée, bientôt marquée par l'exemple de Mondrian.
Dès 1952 il adopte un langage géométrique composé de formes simples, lignes carrés, triangles, assemblées dans des compositions élémentaires bidimensionnelles, qui jouent avec un nombre restreint de couleurs, posées le plus souvent en aplats.

Ses oeuvres sont surtout exécutées d'après un système: marqué par l'art de Max Bill et les entrelacs de l'Alhambra de Grenade, Morellet entend contrôler le processus de la création et démystifier la conception romantique de  l'art et de l'artiste. En effet, il justifie chacun de ses choix par un principe établi au préalable qui peut aller jusqu'à faire intervenir le hasard dans l'attribution des différentes composantes du tableau.

L'oeuvre d'art, pour François Morellet, ne renvoie qu'à elle-même et son titre indique la règle de jeu qui a présidé à son élaboration.

En 1960 il rejoint le GRAV (Groupe de Recherche d'Art Visuel), qui souhaite "donner un sens social à la géométrie". Le groupe se dissout en 1968, mais aura beaucoup apporté à l'art minimal. François Morellet crée alors un art expérimental qui s'appuie sur les connaissances scientifiques de la perception visuelle, et commence notamment, en 1963, à intégrer des néons à ses oeuvres. Enfin, il ira même jusqu'à l'intervention dans l'architecture et la ville.

Les deux derniers points évoqués sont surement les plus importants pour comprendre l'exposition proposée par le centre Pompidou. En effet, celle-ci se compose d'installations, d'oeuvres éphémères réalisées dans le cadre d'invitations ou d'expositions, conçues pour un endroit précis et exécutées sur place. Destinées à disparaître ou à être démontées, elles sont peu connues bien que l'artiste en ait réalisé un grand nombre, dans toutes les circonstances et sur les supports les plus variés (à l'intérieur, à l'extérieur, au sol, sur les murs, dans les arbres) et avec les moyens les plus divers (ruban adhésif, tubes de néon, morceaux de bois...).
Ces installations constituent une extension de son oeuvre de peintre dans une autre dimension et avec un but différent, celui d'occuper l'espace, d'être en rapport avec un lieu.

Quand nous rentrons dans la gallerie 2 du centre Pompidou où se situe l'exposition, les premières installations nous donnent le ton: nous sommes directement prévenus du risque encourus pour les personnes épileptiques qui voudraient y rentrer. Effectivement, ne serait-ce que dans cette photographie de Répétition aléatoire de 40 000 carrés suivant les chiffres pairs et impairs d'un annuaire de téléphone, 50% bleu, 50% rouge nous pouvons saisir un petit effet d'optique. Or, il faut imaginer une salle quasiment remplie de ces petits carreaux sur toute sa surface:


Comme dit précédemment, son oeuvre se base donc sur les expériences optiques et cela se retrouve tout au long de cette exposition. 

De surcroît, je vous ai dit que les titres comptaient et qu'ils indiquaient la règle de jeu qui a présidé à l'élaboration de l'oeuvre. C'est par exemple le cas dans 2 trames de tirets 0°-90° avec participation du spectateur où le titre est explicite, il nous informe que le spectateur a un rôle à jouer dans l'oeuvre: ce qui est le cas car durant l'exposition, il nous ai proposé d’interagir avec les oeuvres. En reprenant l'exmple de 2 trames de tirets 0°-90° avec participation du spectateur, on peut ici changer l'aspect visuel de l'oeuvre:

L'oeuvre telle qu'elle nous est présentée

L'oeuvre avec interaction du public

Le public se trouve donc sollicité: devant certaines oeuvres se trouvent des boutons ou des interrupteurs sur lesquels nous devons appuyer afin de saisir le travail de François Morellet dans son intégrale. Il est aussi amusant de voir certaines personnes ne pas comprendre pourquoi on nous présente des néons éteints dans une petite pièce alors qu'il suffit d'appuyer sur le bouton devant nous pour les allumer.


En conclusion, j'ai trouvé cette exposition vraiment trop courte. Le prix n'est ici pas justifié (12e plein tarif / 9e TR) pour une telle petitesse. Il est vraiment dommage que l'exposition ne tourne seulement autour que de trois pièces principales. Néanmoins, le peu que l'on peut voir nous présenté une partie inédite à beaucoup de l'oeuvre de François Morellet et cela est un bon point. De surcroît le fait de pouvoir interagir avec les oeuvres m'a vraiment plus et rien que pour cela, je referai l'exposition s'il le fallait! Cela change des habituelles expositions ou les gardiens nous demandent de reculer dès qu'on frôle les deux mètres d'écart avec l'oeuvre présentée... Je vous conseille donc cette exposition avec plaisir et une autre de ses qualités serait le fait que tout le monde puisse se sentir concerné, même les enfants, habituellement peu intéressés et sollicités .








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