jeudi 31 mars 2011

Rencontre avec Fayçal Baghriche, Anaïs Mathieu (2nd semestre)

Le 25 mars 2011 Fayçal Baghriche s'est rendu àl'université de Paris 8 où nous avons pu le rencontrer. C'est un artiste plasticien né en 1972 en algérie. Il est diplomé de la Villa Arson (1997). Très impliqué dans la vie artistique parisienne depuis 2002, il participe à l'ouverture de la résidence d'artiste indépendante la Villa du Lavoir. Il crée en 2006, avec Vincent Ganivet, Matthieu Clainchard et Dorothée Dupuis, "Le Commissariat", une structure curatoriale proposant expositions en France et à l'étranger.

Son travail est très hétéroclite. Il passe du poster à l'installation, de l'assemblage à la performance. A l'intérieur de ce dernier, emerge une préoccupation du champs social et pas seulement esthétique. Il voit l'art comme une opportunité de parler de sa propre situation avec peu de moyens. C'est pour cela qu'il commence par la performance.


Cela me rappelle les propos de Kimiko Yoshida qui nous disait qu'elle faisait des autoportraits par facilité: elle vivait avec son corps qui était alors un  "moyen sans moyens".

Cependant, les explications de son travail qu'il nous a fournies durant cette intervention ne sont pas toujours présentes ou explicites lors des expositions et je trouve cela un peu dommage. Les fait que ces oeuyvres aient un message propre et que cela ne soit pas tout le temps accessible, même si ce sont ses idées personnelles, est décevant. Je pense que son travail perd de son sens et parfois en qualité à cause de cela. Encore une fois, cela reste mon point de vue.




Dans un second temps, j'ai trouvé qu'il y avait une certaine dualité dans ses propos.
En effet, à l'écoute il semble être une personne tout à fait humble , il dit lui-même "ne pas faire grand-chose" dans la réalisation de quelques unes de ses oeuvres et revendique le fait qu'il ne vient pas d'un milieu aisé.
Mais d'autre part, il cite des artistes mondialement connus auxquels il se compare parfois.









Il a repris Le Saut dans le vide d'Yves Klein, qui à ses yeux est comme le manifeste d'un certain processus de disparition. Plus précisément, il efface Klein de la photographie. A mes yeux, un geste fort. Un photomontage d'un photomontage. Il fait donc exactement la même chose que lui.

Ensuite il compare son travail sur les autocuiseurs en porcelaine Wapok à celui de Koons: "c'est vrai que ça fait penser au travail de Jeff Koons sur la nourriture", comme si quelqu'un lui avait fait la remarque, ce qui n'est pas le cas. Ici, il s'autocompare à Koons.

Enfin, et pour finir avec les comparaisons, dans Point, ligne, particules il dit s'inspirer de l'écrit de Kandinsky Point, ligne sur plan. Ici la référence est particulièrement visible et revendiquée. Kandinsky a fait un livre, il en a fait une performance.

Je ne sais pas vraiment si ces références et comparaisons sont anodines ou si cela est un moyen de se justifier lui-même, de se mettre en quelque sorte dans la lignée de ces artistes célèbres ou encore un moyen d'afficher sa culture artistique, un peu à la manière de Kimiko Yoshida encore une fois, qui met des références artistiques dans presque tous les titres de ses oeuvres.

De surcroît, sur une intervention de 2h30, il nous  a présenté son travail sur un peu plus de 1h30, puis, après une pause, a enfin répondu aux questions. Seulement, une trentaine de minutes n'a à mon avis pas suffit à créer un débat et n'a pas permis à tout le monde de poser ses questions, moi la première malgré le fait que j'ai réussi à en poser deux ou trois. Est-ce une faute d'inattention ou est-il fermé ou du moins rétiscent au dialogue / débat? Je me pose sincérement la question.

mercredi 30 mars 2011

Henri Huet à la MEP, Anaïs Mathieu (2nd semestre)

L'exposition Henri Huet, photographe de guerre se tient àla Maison Européenne de la Photographie (5/7 rue de Fourcy dans le IVe arrondissement) jusqu'au 10 avril 2011. Elle présente les plus importants clichés d'Henri Huet, ceux qui ont fait sa rennommée dans le monde entier.


Pendant près de vingt ans, Henri Huet a photographié la guerre du Vietnam, pays qui l'a vu naître en 1927. C'était un photographe de presse, un homme de terrain, se faufilant au coeur des combats. Lorsqu'on lui parle du risque encouru, il répond: "Je ne suis pas un soldat, je ne peut être touché. Le jour où l'on cesse d epenser comme cela, il faut cesser de travailler."

Henri Huet était un homme bienveillant, la compassion faisait partie de ses qualités et il savait la traduire en photo. Ses photographies témoignent de la violence des tranchées, de l'épuisement des soldats, de la peur des civils... On y voit la jungle, la boue et le sang. Mais sur chaque cliché, il y a aussi de l'humain.




En étant photographe de presse en temps de guerre, on devient le témoin de l'Histoire et de ses atrocités.





Beaucoup s'accordent à dire que les clichés de Henri Huet ont eu le pouvoir de changer le regard de l'Amérique sur ce conflit.

Henri Huet est né à Dala, au Sud du Vietnam de père français et de mère vietnamienne.Il a été élevé en France où il a fait les Beaux Arts de Rennes. Il est entré dans la caste des "photographes de guerre" au sein de l'armée française dans les années 50. Sur les champs de batailles vietnamiens, il s'est montré rapide et efficace car il savait devenir invisible, se faire accepter et apprécier par les combattants. Il savait aussi trouver la bonne distance avec son sujet au moment de déclencher son appareil. Le reste est une question de don, de talent, un humanisme certain qui transparaît dans ses clichés et qui n'est enseigné par aucune école.

Blessé en 1967, Henri Huet s'est éloigné quelques mois des tranchées, mais loin de la jungle et du bourbier, il s'ennuyait. L'invasion du cambodge en mars 1970 lui donne l'occasion de repartir au coeur de l'action.En février 1971 l'avion qui le transportait avec quatre de ses confrères s'est égaré avant de s'écraser dans les hautes montagnes laotiennes. Henri Huet a donc trouvé la mort dans l'exercice de sa passion.


Cette superbe exposition, que je conseille à tous, nous permet ainsi de prendre conscience de l'horreur de la guerre, parfois en douceur et d'autre fois plus violammment. Henri Huet était un passionné et nous le ressentons à travers ses clichés.
L'exposition de la MEP se tient au niveau le plus inférieur des locaux, dans une sorte de cave voutée. Attention! Ne pas y aller le mercredi après-midi lorsque l'entrée est gratuite car il y a vraiment trop de monde et je vous assure que cela enlève quelque chose à cette exposition où il fait bon prendre son temps afin d'admirer chacune des photographies présentes.
(Entrée = 4e)

lundi 28 mars 2011

“Les femmes dans les bars de la Goutte D’Or” par Rebecca Vincenzi (Susan QU)

    Il faisait vraiment beau aujourd’hui. Je suis allée dnas la direction du Centre George Pompidou. C’était un Bubble Thé que mon amie souhaitais faire et je connaissais un magasin du Bubble Thé qui n’était pas trop loin du Centre George Pompidou. Quand nous sommes arrivées, il y avait plein de clients sur la terrase et aussi à l'intérieur du magasin. Mais j’ai remarqué rapidement, ce n’était pas vraiment rempli dans le magasin. C’était les peintures sur le mur qui ont donné l’ambiance.

    C’est l’exposition de Rebecca Vincenzi chez Bubble T qui s’appelle “Les femmes dans les bars de la Goutte D’Or”. Il y n’a pas plus de 10 peintures présentées dans le petit magasin. Rebecca Vincenzi fait des peintures à l’huile. Le sujet est déja annoncé dans le titire. Les femmes sont toujours presentées dans le format du portrait. Il sont parfois les barmaids, parfois les clients. Elles ne sont pas forcément en dialogue avec les spectateurs: c’est à dire que leurs yeux ne regardent pas forcément les spectateurs. Je pense que les peintures marchent très bien dans ce cas. Parce que ça serait dérangeant, ou presque pertubant pour les clients dans le Bubble thé shop si les femmes dans les peintures les regardaient directement.

Petite Biographie de Rebecca Vincenzi, copiée du site internet
(http://www.rebeccavincenzi.com/biographie.php)

1968
Née à Bradford, Grande Bretagne

1986 - 1989
Universitée de Londres, Goldsmiths’ College, English Literature Honours Degree (Licence avec mention de littérature anglaise)

1993 - 1994
Open College of the Arts, Londres (Diplôme d'enseignement de l'art)

1996 - 1997
St Martin’s Art College, Londres
Picture Book Illustration (Diplome)

1998
Départ pour Paris
Professeur d'art et de lettre à Paris

1998 - 1999
Ecole Supérieure des arts appliqués Duperré, Paris
Illustration et Narration (Diplome)

1999 - présent
Habite et travaille à Paris

    Rebecca Vincenzi a fait beacoup de peintures sur les themes de l’histoire, de paris, de l’amour, de la fiction, du rêve, du désir, etc.

   Au debut, je voulais écrire un commentaire sur une exposition dans le Centre George Pompidou. Mais je trouve cette exposition est la plus interessante. Pourquoi?

    Le theme de l’exposition est approprié pour le Bubble thé shop. C’est normal de faire une exposition dans un café. Mais les cafés parfois exposent les peintures qui ne font pas la promotion pour le café. Par exemple, si c’était une exposition sur le paysage du Maroc, les clients du café seraient embrouillés. Parce que le Bubble thé vient de Taiwan, pour les gens qui ne connaissent pas du Bubble thé, ils penseraient que l’origine du Bubble thé est le Maroc. Mais avec le theme des femmes dans les bars de la Goutte D’Or, le propriétaire a créé un lien entre ses produits et Paris. Il a familiarisé ses produits aux clients avec les peintures.

    En plus, les couleurs et les techniques employées par l’artiste marchent très bien  dans le café. Les peintures donnent l’ambiance de sophistication; car les peintures sont encadrées. Elles donnent aussi une décontraction avec les tons chauds et la manière de peindre; ce n’est pas du réalisme qui donne l’impression de sérieux, mais les figures et les formes simples.

    La localisation de cette exposition est parfaite. Il y a beacoup de circulation dans les rues, proche du Centre George Pompidou; beaucoup de tourists; aussi les amateurs d’art.

“Les femmes dans les bars de la Goutte D’Or” du 3 Mars jusqu’au 5 Avril
par Rebecca Vincenzi
Exposition chez le Bubble T
17 rue Quincampoix
75004 Paris





Commentaire par Susan Qu; N'étudiant: 10274018

"Citations" Anaïs Mathieu (2nd semestre)

Dans cet article, pouvant évoluer au fil des mois, je regrouperais les citations d'artistes que je trouve.



"L’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer."

Citation de Paul Gauguin


Cette pensée de Gauguin nous rappelle l'idée que l'artiste est créateur, tout comme Dieu qui a créé le monde en 6jours. Je ne suis vraiment pas en accord avec cette citation mais elle reflète une pensée ancienne, celle de Platon notamment et qui a perduré des siècles durant. Peut-être même est-elle toujours d'actualité pour certains aujourd'hui?



 

vendredi 11 mars 2011

François Morellet (2nd semestre) ANAIS MATHIEU

Exposition de François Morellet au centre Pompidou
"RÉINSTALLATIONS"


L'exposition des oeuvres de François Morellet si tient donc à Beaubourg et a lieu du 2 mars au 4 juillet 2011. Il s'agit de sa 455e exposition personnelle.


François Morellet est né en 1926 à Cholet.
Après une courte période figurative, il parvient à l'abstraction en 1950 sous l'influence de Pierre Dmitrienko (1925-74). Il pratique alors une peinture très dépouillée, bientôt marquée par l'exemple de Mondrian.
Dès 1952 il adopte un langage géométrique composé de formes simples, lignes carrés, triangles, assemblées dans des compositions élémentaires bidimensionnelles, qui jouent avec un nombre restreint de couleurs, posées le plus souvent en aplats.

Ses oeuvres sont surtout exécutées d'après un système: marqué par l'art de Max Bill et les entrelacs de l'Alhambra de Grenade, Morellet entend contrôler le processus de la création et démystifier la conception romantique de  l'art et de l'artiste. En effet, il justifie chacun de ses choix par un principe établi au préalable qui peut aller jusqu'à faire intervenir le hasard dans l'attribution des différentes composantes du tableau.

L'oeuvre d'art, pour François Morellet, ne renvoie qu'à elle-même et son titre indique la règle de jeu qui a présidé à son élaboration.

En 1960 il rejoint le GRAV (Groupe de Recherche d'Art Visuel), qui souhaite "donner un sens social à la géométrie". Le groupe se dissout en 1968, mais aura beaucoup apporté à l'art minimal. François Morellet crée alors un art expérimental qui s'appuie sur les connaissances scientifiques de la perception visuelle, et commence notamment, en 1963, à intégrer des néons à ses oeuvres. Enfin, il ira même jusqu'à l'intervention dans l'architecture et la ville.

Les deux derniers points évoqués sont surement les plus importants pour comprendre l'exposition proposée par le centre Pompidou. En effet, celle-ci se compose d'installations, d'oeuvres éphémères réalisées dans le cadre d'invitations ou d'expositions, conçues pour un endroit précis et exécutées sur place. Destinées à disparaître ou à être démontées, elles sont peu connues bien que l'artiste en ait réalisé un grand nombre, dans toutes les circonstances et sur les supports les plus variés (à l'intérieur, à l'extérieur, au sol, sur les murs, dans les arbres) et avec les moyens les plus divers (ruban adhésif, tubes de néon, morceaux de bois...).
Ces installations constituent une extension de son oeuvre de peintre dans une autre dimension et avec un but différent, celui d'occuper l'espace, d'être en rapport avec un lieu.

Quand nous rentrons dans la gallerie 2 du centre Pompidou où se situe l'exposition, les premières installations nous donnent le ton: nous sommes directement prévenus du risque encourus pour les personnes épileptiques qui voudraient y rentrer. Effectivement, ne serait-ce que dans cette photographie de Répétition aléatoire de 40 000 carrés suivant les chiffres pairs et impairs d'un annuaire de téléphone, 50% bleu, 50% rouge nous pouvons saisir un petit effet d'optique. Or, il faut imaginer une salle quasiment remplie de ces petits carreaux sur toute sa surface:


Comme dit précédemment, son oeuvre se base donc sur les expériences optiques et cela se retrouve tout au long de cette exposition. 

De surcroît, je vous ai dit que les titres comptaient et qu'ils indiquaient la règle de jeu qui a présidé à l'élaboration de l'oeuvre. C'est par exemple le cas dans 2 trames de tirets 0°-90° avec participation du spectateur où le titre est explicite, il nous informe que le spectateur a un rôle à jouer dans l'oeuvre: ce qui est le cas car durant l'exposition, il nous ai proposé d’interagir avec les oeuvres. En reprenant l'exmple de 2 trames de tirets 0°-90° avec participation du spectateur, on peut ici changer l'aspect visuel de l'oeuvre:

L'oeuvre telle qu'elle nous est présentée

L'oeuvre avec interaction du public

Le public se trouve donc sollicité: devant certaines oeuvres se trouvent des boutons ou des interrupteurs sur lesquels nous devons appuyer afin de saisir le travail de François Morellet dans son intégrale. Il est aussi amusant de voir certaines personnes ne pas comprendre pourquoi on nous présente des néons éteints dans une petite pièce alors qu'il suffit d'appuyer sur le bouton devant nous pour les allumer.


En conclusion, j'ai trouvé cette exposition vraiment trop courte. Le prix n'est ici pas justifié (12e plein tarif / 9e TR) pour une telle petitesse. Il est vraiment dommage que l'exposition ne tourne seulement autour que de trois pièces principales. Néanmoins, le peu que l'on peut voir nous présenté une partie inédite à beaucoup de l'oeuvre de François Morellet et cela est un bon point. De surcroît le fait de pouvoir interagir avec les oeuvres m'a vraiment plus et rien que pour cela, je referai l'exposition s'il le fallait! Cela change des habituelles expositions ou les gardiens nous demandent de reculer dès qu'on frôle les deux mètres d'écart avec l'oeuvre présentée... Je vous conseille donc cette exposition avec plaisir et une autre de ses qualités serait le fait que tout le monde puisse se sentir concerné, même les enfants, habituellement peu intéressés et sollicités .